Il y a 200 ans, Louis-Joseph Papineau, seigneur de la Petite-Nation, s’acquittait de son devoir de faire construire un moulin à farine pour les colons établis dans la seigneurie. À cette époque, le territoire de sept villages en faisaient partie : Fassett, Notre-Dame-de-la-Paix, Notre-Dame-de-Bonsecours, Montebello, Papineauville, Plaisance et Saint-André-Avellin. Au début, les colons devaient défricher les terres pour s’y établir; ils vendaient le bois coupé, à une industrie très importante à l’époque, et préparaient la terre pour l’agriculture. La culture du bled (blé) assurait leur subsistance; ils devaient le faire moudre au moulin seigneurial qui était au centre des services essentiels devant être assurés par le seigneur.

À cette époque, les familles s’installaient principalement au bord de la rivière des Outaouais et de la Baie de la Pentecôte et naviguaient sur la rivière. Cependant la Grande rivière, d’après son nom algonquin Kitchesippi, ne fournissait pas la puissance nécessaire pour faire tourner un moulin à farine. Louis-Joseph, et son frère Denis-Benjamin, cherchèrent l’endroit idéal pour construire un moulin à farine pour les résidents de la région en développement. Ils choisirent alors le ruisseau, qui aujourd’hui porte le nom de Saint-Amédée, pour alimenter en énergie le moulin qu’ils allaient construire dans un lieu appelé à l’époque les prairies de castors, aujourd’hui le parc du Moulin-Seigneurial-Papineau. Ce parc est au cœur de Papineauville, dans les deux sens du mot.

 

Aujourd’hui, ne subsiste du moulin que quelques vestiges des pierres de fondation et de tuyauterie, mais son histoire reste toujours aussi vivante. C’est cette histoire que nous vous invitons à célébrer à travers les festivités de ce 200e anniversaire.